«La Suisse s’est tiré une grosse balle dans un petit pied»

La fin abrupte des négociations sur l’accord-cadre institutionnel avec l’Union européenne met aussi en jeu la place de la Suisse comme centre de recherche international. C’est l’avis du président de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Interview. C’est la participation de la Suisse au programme Horizon Europe, doté de 100 milliards d’euros, qui est la plus menacée par l’échec de l’accord cadre. La Suisse est le pays associé qui reçoit la deuxième plus grosse part des fonds de ce programme de recherche, et les deux tiers vont aux universités. Les modalités d’accès de la Suisse à Horizon Europe étaient déjà incertaines avant la rupture des négociations avec Bruxelles. Aujourd’hui, le pays entre dans une phase très délicate, qui déterminera sa capacité future à être compétitif dans les domaines de la recherche et de l’innovation, affirme Martin Vetterli, président de l’EPFL. Bien que formellement, l’accord cadre n’ait rien à voir avec la coopération Suisse-UE en…