Pourquoi le fossé villes-campagnes est moins profond en Suisse qu’ailleurs

Citadins et ruraux votent souvent différemment. Mais spécialistes et statistiques indiquent que le clivage entre villes et campagnes, en termes de modes de vie ou de politique, est moins marqué en Suisse que dans d’autres pays. «Bobos» progressistes et cosmopolites d’un côté, campagnards conservateurs et identitaires de l’autre? Ces dernières années, les analystes politiques ont souvent opposé les deux mondes, qu’il s’agisse de commenter le Brexit au Royaume-Uni, l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis ou encore le mouvement des Gilets jaunes en France. En Suisse, on a reparlé du clivage villes-campagne le 13 juin. Les grandes villes ont été isolées dans leur soutien aux trois objets environnementaux soumis au vote. Mais villes et campagnes vivent-elles si différemment? Et à quel point les modes de vie influent-ils sur leur façon de voter? La ville «colonise» la campagne Bien qu’une part importante de son territoire soit rural, la Suisse est largement urbanisée. Centres-villes…