Le sbire suisse de l’ethnocide américain

Martin Marty voulait sauver les Sioux du feu de l’enfer et a même tenté de convertir Sitting Bull – il a ainsi participé à la campagne d’extermination de la culture indigène. Comment un moine bénédictin suisse en est-il venu à «civiliser» des indigènes au nom de l’État américain? La chapelle commémorative de l’évêque Martin Marty à Yankton, dans le Dakota du Sud, a été construite dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, comme «monument pour un saint évêque grâce auquel les bénédictins sont arrivés dans le Dakota». Le moine bénédictin suisse Martin Marty s’y est fait un nom en tant qu’«apôtre des Sioux». Plusieurs écoles et une localité portent son nom. Dans la chapelle éponyme, un vitrail nous rappelle que Martin Marty a tenté (sans succès) de convertir le chef récalcitrant Sitting Bull, peu avant que celui-ci ne soit abattu. L’œuvre d’art en verre montre Martin Marty regardant avec révérence et respect le grand chef, des femmes indigènes chantant en arrière-plan…