Une «représentation» des Kurdes de Syrie à Genève enflamme les esprits

Reconnue par aucun État, exclue des négociations de paix, l’entité autonome du nord-est de la Syrie, cherche à se rapprocher des acteurs de la Genève internationale. La Turquie est furieuse, la Suisse embarrassée. C’est un simple bureau dans un modeste immeuble genevois. Mais l’annonce de son ouverture, lundi 9 août, a soulevé une tempête diplomatique: l’Administration Autonome du Nord-Est de la Syrie (AANES) y a désormais une représentation, «afin de renforcer les relations avec les acteurs suisses, notamment en raison des conférences qui se tiennent à Genève pour résoudre la crise syrienne», indique Hekmat Ibrahim, son directeur. Il ajoute que cette initiative n’est pas la première en Europe, plusieurs représentations ayant déjà été ouvertes dans des pays tels que la France, l’Allemagne, la Suède et le Benelux. Mais cette démarche est aussi délicate qu’ambiguë: qu’entend-on par «représentation» d’une entité territoriale qui n’est reconnue par aucun État? L’AANES a été créée en…