Les reliques retrouvent (un peu) de lumière après un long purgatoire

La cathédrale de Fribourg a vécu ce printemps une cérémonie religieuse inhabituelle qui a suscité la curiosité du public et des médias: la translation des reliques d’un saint. De nos jours, une telle cérémonie apparaît un peu anachronique, tant la vénération des reliques a perdu de son lustre depuis le 19e siècle. Pourtant, la Suisse fut autrefois un haut-lieu de cette pratique religieuse en Europe. En avril dernier à Fribourg, des reliques de saint Pierre Canisius ont été déplacées depuis le Collège Saint-Michel – établissement scolaire que ce saint d’origine néerlandaise avait fondé au 16e siècle – à la cathédrale Saint-Nicolas. Cette cérémonie a notamment attiré l’attention par son caractère insolite. «La translation de reliques est une affaire plutôt rare dans l’Eglise», rappelle un article du portail des catholiques suisses cath.ch. Une présence discrète Toute église catholique contient des reliques de saints ou de saintes. On ne le sait pas forcément, car leur présence est…