Quand la «confidentialité suisse» tombe dans les filets de la surveillance

La société ProtonMail, installée à Genève, fournisseuse de services de messagerie électronique anonymes et sécurisés au nom de la «confidentialité suisse», a joué un rôle dans l’arrestation d’un militant français pour le climat. Elle doit maintenant faire face à des critiques sur le web. Mais la loi suisse ne lui a pas laissé le choix. Le service de messagerie électronique cryptée ProtonMail est sous le feu des critiques. Un rapport de police circulant sur les médias sociaux a révélé que la société a partagé l’adresse IP de l’un de ses utilisateurs dans le cadre d’une enquête française qui a conduit à l’arrestation de militants pour le climat. ProtonMail est une entreprise suisse fondée en 2013 à l’initiative d’un groupe de scientifiques du CERN à Genève et du Massachusetts Institute of Technology MIT. Dès le départ, la société a mis l’accent sur la confidentialité et la sécurité de ses utilisateurs, en s’appuyant sur des arguments tels que la «confidentialité suisse», la rigueur…