La calligraphie en quête d’une résonance actuelle

Le calligraphe japonais Souun Takeda organise sa première exposition européenne en solo à Zurich. L’artiste prouve qu’à l’ère du numérique, l’art du «shodo» ne se résume pas à de l’encre sur du papier. Celles et ceux qui pensent que la calligraphie japonaise se résume à des caractères noirs peints sur du papier blanc seront surpris: l’exposition de Souun Takeda à Zurich présente de nombreuses œuvres ressemblant à des peintures abstraites, des acryliques colorées vivement étalées sur la toile. «La calligraphie étant plutôt un style traditionnel, un ‘kata’, je me sentais à l’étroit», dit le calligraphe. Lorsque, pour s’amuser, il utilisait les crayons de ses enfants pour dessiner, il était fasciné par leur énergie. Mais il va aussi dans la direction opposée et renonce parfois complètement à la couleur: pour l’œuvre 道 («Chemin»), par exemple, Souun Takeda a écrit un «kanji» (caractère) sur un papier de riz encore humide au moyen d’un jet d’eau – une nouvelle technique dans…