Vivian Suter: «Mes œuvres sont à l’image de la nature, elles continuent de vivre»

Le monde de l’art a pris son temps pour redécouvrir Vivian Suter, lauréate du Prix Meret Oppenheim, la plus importante récompense artistique helvétique. Mal comprise puis rejetée par la scène artistique, elle avait osé quitter la Suisse au début des années 1980. Une décision radicale qui, avec le recul, paraît aujourd’hui des plus judicieuses. Dans le monde l’art, on est souvent plus préoccupé par le changement climatique que par le marché de l’art. Ou alors cherche-t-on à combiner les deux dans un contexte repensé en fonction de critères de durabilité. Pour la jeune génération, Vivian Suter est une figure inspirante, apte à se confronter à son environnement dans le respect, et refusant toute concession. D’autres la perçoivent plutôt comme une écoféministe forte et indépendante. Ces dernières décennies pourtant, cette artiste suisse née à Buenos Aires (Argentine) en 1949, établie dans la forêt tropicale des bords du lac Atitlán, n’a guère suscité l’intérêt. Ce n’est que récemment…