Appel à plus d’action après le retour de deux filles d’un camp syrien

Les spécialistes en droits humains saluent le rapatriement de deux jeunes filles suisses d’un camp syrien, mais estiment que Berne devrait en faire plus pour ses djihadistes présumés, qui sont toujours détenus dans la zone de conflit irako-syrienne. Deux filles âgées de 9 et 15 ans ont été rapatriées en Suisse la semaine passée, sans leur mère. Cette dernière a été déchue de sa nationalité suisse après avoir emmené avec elle ses enfants en Syrie, où elle prévoyait de rejoindre le groupe terroriste État islamique (EI) en 2016. Une troisième fille, la plus jeune, est restée avec elle dans l’un des deux camps contrôlés par les Kurdes, abritant les personnes soupçonnées de liens avec l’EI. Les Nations Unies ont qualifié les conditions humanitaires dans ces camps de «terribles». «Évidemment, je salue ce développement, mais permettre aux citoyennes et citoyens suisses de revenir dans leur pays est vraiment le minimum qui puisse être fait», estime Nils Melzer, le rapporteur spécial…