La Suisse et la fin de l’URSS: une discussion d’un quart d’heure

Berne n’a pas tardé à trouver une voie auprès des nouveaux Etats nés au lendemain de la dislocation de l’ex-Union soviétique en 1991, révèlent aujourd’hui des documents d’époque. Mais trente ans plus tard, ce qui semblait n’être alors qu’une formalité s’est retournée contre elle. C’est sous couvert de sa neutralité que la Suisse a traversé la «Guerre froide» dans le camp occidental. Mais depuis les années 1970, de premiers indices laissaient poindre l’issue qui allait clore ce chapitre de l’Histoire. Berne observait certes encore avec une certaine inquiétude la présence de chars soviétiques au-delà du lac de Constance, mais cette menace commençait déjà à s’estomper. Dès 1991, la vision à laquelle la Suisse s’était accoutumée, celle d’un monde composé de deux blocs, s’était effondrée. Dans les sphères du pouvoir en Suisse, des réflexions ont commencé d’émerger sur la politique à mener à l’Est. Rendus publics récemment, des documents des archives diplomatiques (Dodis) dévoilent la…