Fraude et cabaret: le procès d’un flamboyant banquier suisse

L’un des plus grands procès pour fraude de l’histoire financière suisse est sur le point de débuter. Pierin Vincenz, ancien PDG de la banque Raiffeisen, comparaîtra devant le tribunal avec des complices présumés, dont Beat Stocker, ex-patron de la société de paiements numériques Aduno. Pierin Vincenz et Beat Stocker sont accusés de s’être illégalement rempli les poches de millions de francs en organisant une série de rachats d’entreprises. Bien que Raiffeisen ne soit pas en procès, la réputation de la banque a été traînée dans la boue pour avoir autorisé de somptueux voyages à l’étranger et des sorties dans des clubs de strip-tease aux frais de l’entreprise, et pour ne pas avoir repéré une série de transactions suspectes. Raiffeisen se présente comme «le troisième plus grand groupe bancaire de Suisse», mais elle est à peine connue en dehors du pays. C’est en effet une vénérable coopérative de plus de 200 banques locales fournissant des prêts et d’autres services à leurs communautés.