Naturalisation: trop rigide, la Suisse rate des chances

Très restrictive en matière de naturalisation, la Suisse vient encore de rater une occasion de changer cela. Tous les signes sont pourtant à l’inclusion. Le pays risque de perdre le contact avec le présent. Le Conseil des États n’a rien voulu entendre. Il vient de refuser une motion qui demandait qu’un étranger ou une étrangère né.e en Suisse soit automatiquement naturalisé.e et obtienne le plein droit de vote et d’éligibilité. 26 élus et élues des cantons étaient contre, 13 pour. La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter refusait aussi la proposition, au nom du gouvernement central. Le vieux principe de la lignée Deux principes s’opposent ici. Il y a d’une part, le «ius sanguinis», droit du sang ou principe de filiation, qui veut que la nationalité des parents – ou même d’un seul d’entre eux – détermine la nationalité des enfants. Et il y a d’autre part le «ius soli», droit du sol ou principe du lieu de naissance, qui veut que les enfants obtiennent leur nationalité en…