Du théâtre pour lutter contre les violences conjugales ?

À Strasbourg, fin 2021, un groupe de personnes détenues condamnées pour des faits de violences conjugales a assisté à une pièce de théâtre. Une création pensée non pas comme un discours sur les violences conjugales, mais qui cherche plutôt à faire sentir l’impact des violences sur le corps et l’esprit.

La représentation a été rendue possible grâce au travail pluridisciplinaire du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de Strasbourg et de la coordinatrice d’activité.

 

La grande force du théâtre réside dans son caractère vivant. Le spectateur peut vivre ce que vit le personnage, sans risques. Lorsque les lumières se rallument, le réel reprend le dessus et la réflexion s’invite. La pièce « Un corps qui bat », de la Compagnie Dissonnance(s), est très forte émotionnellement. Elle ouvre un questionnement riche et une prise de conscience des effets de la violence par les spectateurs.

L’oeuvre se place ainsi comme un prolongement du travail réalisé entre des conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP), des psychologues et des personnes détenues. C’est un autre médium qui permet lui aussi une prise de recul et une réflexion sur l’acte commis et ses conséquences.

En début de projet, un groupe de parole

En novembre 2021, un groupe de parole à destination des auteurs de violences conjugales avait été co-animé par des CPIP et des psychologues.

Au fil des séances, les huit participants ont abordé différentes thématiques comme le lien entre addiction et passage à l’acte violent, les représentations femmes-hommes, les mécanismes de défense, ainsi que l’impact des violences sur les victimes directes et indirectes.