Pourquoi la candidature suisse au Conseil de sécurité fait des remous

L’adhésion de la Suisse à l’ONU a été proposée par le peuple et décidée démocratiquement. La Suisse se porte désormais candidate à un siège temporaire au sein du Conseil de sécurité: un projet du gouvernement, sans votation populaire. Le 3 mars 2002, les bouchons sautent à Londres: Denis MacShane, alors ministre britannique des Affaires étrangères, qualifie le vote de la Suisse de «résultat incroyable» et de «signal au monde entier». Quelques minutes auparavant, les agences de presse ont annoncé le résultat de la votation populaire sur l’adhésion de la Suisse aux Nations Unies: l’initiative en ce sens est acceptée par 54,6% des voix. Le taux de participation s’élève à 58,5%. Réel suspense Une fois n’est pas coutume, le quotidien français Le Monde qualifie son petit voisin de «Grande Suisse». Pourtant, le «oui» a été bien moins clair que ne le laisse paraître le résultat de cette votation. «Le suspense était à son comble», se souvient l’ancien diplomate Julius Anderegg, alors…