«L’architecture européenne de sécurité est complètement détruite»

La neutralité de la Suisse lui interdit d’être membre de l’OTAN. Au cours des dernières décennies, elle s’est toutefois rapprochée des partenariats internationaux en matière de sécurité. Aujourd’hui, la guerre en Ukraine bouleverse l’ordre sécuritaire. Henrik Larsen est chercheur principal au Center for Security Studies (CSS) de l’Ecole polytechnique fédérale (EPF) de Zurich, spécialiste de l’OTAN et de la sécurité transatlantique. SWI swissinfo.ch s’est entretenu avec lui du nouvel ordre sécuritaire. SWI swissinfo.ch: Le gouvernement suisse a décidé lundi de soutenir les sanctions internationales contre la Russie. Cela vous a-t-il surpris? Henrik Larsen: Non. La Suisse a un statut de neutralité de longue date, mais quelle aurait été l’alternative? Être le seul pays de la communauté occidentale à ne pas imposer de sanctions? Cela aurait plutôt donné l’impression que la Suisse approuvait le comportement de la Russie. La Suisse est intégrée économiquement et culturellement à…