En Suisse aussi, le travail au noir est un problème

Dumping salarial, heures supplémentaires, activités non déclarées. Malgré l’image propre du marché suisse du travail, le travail au noir y est répandu. De nombreuses personnes, le plus souvent étrangères, travaillent dans de mauvaises conditions. Un film du réalisateur suisse Ulrich Grossenbacher lève un voile sur ce monde souterrain. «Tu en as combien?» «Il me manque un Tamoul. Il y en a un qui s’est enfui.» Deux inspecteurs du travail contrôlent un restaurant quelque part en Suisse. L’un descend à la cave avec une petit lampe de poche pour chercher l’homme manquant. Il inspecte une première pièce. Personne. Puis une seconde. Une salle de jeu clandestine. Et encore une. Il est là. «Bonjour. Venez avec moi. Calmez-vous.» Malgré les paroles aimables, l’homme qui vient d’être découvert, un Sri-Lankais, sera emmené sans ménagement par la police, car l’interrogatoire a établi qu’il est un immigré illégal. Cette scène est réelle, c’est une des inspections que le réalisateur Ulrich…