Cette immigration turque «non souhaitée» par la Suisse

Moins connue que l’immigration italienne ou espagnole, l’immigration turque a aussi participé à l’essor économique de la Suisse de l’après-guerre. Basée sur des albums de famille, une exposition lève le voile sur la vie de ces personnes, entre accueil et discriminations. «J’ai dit à mon ami Sabit de me faire traverser le fleuve en barque, car je ne voulais plus rencontrer personne avant de partir. Ils ne m’auraient pas laissé faire!» Hüseyin Yavas raconte son départ de Turquie pour la Suisse, synonyme de libération, mais aussi de déchirement. Il fait partie de ces milliers d’hommes trucs qui, dans les années 1960, ont répondu à l’appel de grandes entreprises suisses à la recherche de main d’œuvre, en quête d’une vie meilleure. Cinquante ans plus tard, sa fille, la photographe Ayse Yavas, raconte son histoire et celle de sa famille élargie à travers une exposition au Musée de la ville d’Aarau. Intitulée «Und dann fing das Leben an …» («Et la vie commença…»), elle rassemble…