Rolf Kesselring: les traits de plume d’un humaniste libertaire

Parrain de Corto Maltese et de Titeuf, anarchiste, éditeur, auteur, il avait travaillé avec toute la scène de la BD underground parisienne. De son exil en Provence, il a beaucoup chroniqué pour Radio Suisse Internationale, puis pour swissinfo.ch. Hommage au touche-à-tout, à l’activiste de l’irrévérence Rolf Kesselring, décédé le 30 juillet. Chablaisien du monde, Rolf Kesselring naît en 1941 à Martigny «presque sous une voie de chemin de fer, ce qui doit être annonciateur de quelque chose», disait-il au journaliste Bertil Galland, qui l’interviewait en 1991 pour la Fondation Plans-Fixes (Qui a peur de Rolf Kesselring? de Jean Mayerat) Il grandit dans la Plaine du Rhône, principalement à Aigle, gros bourg vigneron du pied des Alpes vaudoises. Une enfance de gosse de bistrot, marquée par un lien très fort avec son beau-père, qui lui fait lire toutes sortes de livres, aussi bien les classiques que les «mauvais livres» (op.cit.) et qui reçoit dans son café le fameux peintre Frédéric…