L’obligation toute helvétique d’avoir son bunker antiatomique

La Suisse, au nom de sa neutralité, n’est jamais entrée en guerre. Le pays dispose néanmoins de sa propre armée et peut se targuer de posséder un nombre de bunkers antiatomiques bien supérieur à celui de nombreux autres États prêts à recourir aux armes. Voici pourquoi. Le premier pas vers la neutralité helvétique remonte à 1516. Une année après la bataille de Marignan, le dernier conflit armé auquel ont participé les troupes confédérées et qui s’est soldé par une défaite cuisante face à l’armée française, la Suisse a conclu un traité de paix avec le roi de France, François 1er. Ce traité a été reconduit et pérennisé en 1815, lorsque la neutralité et l’inviolabilité de la Suisse ont été internationalement reconnues au Congrès de Vienne. Si la possibilité que la Confédération entre en guerre est minime, pourquoi y a-t-il plus de 360’000 abris antiatomiques répartis dans tout le pays et prêts à accueillir les 8,7 millions d’habitantes et habitants du pays en cas d’urgence? Leur…