«Le rapport de force est en train de tourner en faveur des personnes salariées»
Avec le retour de l’inflation, les négociations salariales de cet automne revêtent une importance toute particulière. Pour endiguer la baisse du pouvoir d’achat, les syndicats suisses exigent des hausses de rémunération de 3 à 5% pour 2023. La pénurie de main-d’œuvre pourrait jouer en leur faveur, estime Daniel Oesch, spécialiste du marché du travail à l’Université de Lausanne. Les employé-es suisses ont en moyenne perdu 2,2% de salaire cette année. La légère augmentation convenue entre les partenaires sociaux à fin 2021 a en effet été complètement annulée par le renchérissement de 3%. Une compensation, même tardive, est indispensable, estiment les principales faîtières syndicales du pays. Elles ont décidé de se rendre à la table des négociations avec des exigences comprises entre 3 et 5% pour 2023. Dans le même temps, certaines professions durcissent le ton. Les maçons descendront ainsi dans la rue dans toute la Suisse les 7 et 8 novembre pour défendre leurs conditions de travail…