La politique étrangère de la Suisse sert toujours plus ses intérêts personnels

Il y a quelques années, la diplomatie suisse était très altruiste. Mais elle a bien évolué et ses intérêts propres priment de plus en plus. Voici six raisons qui expliquent cette évolution. Il y a vingt ans, un représentant d’economiesuisse, l’organisation faîtière de l’économie, s’était énervé du peu de réalisme de la diplomatie helvétique. Jusqu’à la comparer à celle d’une organisation non gouvernementale (ONG). «La Suisse voulait alors sauver le monde», résume Yvette Estermann, députée lucernoise au Conseil national (chambre basse du parlement). «Nous pensions que ce pays, a priori riche, devait être solidaire avec le monde», explique l’élue de l’Union démocratique du centre (UDC/droite conservatrice). Digne d’une ONG, cet élan d’altruisme était-il vraiment sincère ou la Suisse avançait-elle en partie masquée pour préserver ses intérêts? Le temps a fait son œuvre et les intérêts de la Suisse, qu’ils soient financiers ou autres, ont gagné en visibilité au cœur de la…