La Suisse consternée par la «journée de la honte» à Washington
L’attaque contre le Capitole a laissé le monde stupéfait – mais pas sans voix. À l’instar des autres, les médias suisses voient dans ce «jour de la honte» une source d’indignation, et de crainte. Habituellement, ce n’est qu’une formalité: mercredi, les deux chambres du Congrès américain étaient réunies pour entériner la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle. Mais à quelques encablures de là, devant la Maison Blanche, le perdant Donald Trump chauffait ses partisans, parlant encore et toujours d’«élection volée» et engageant les «vrais patriotes» à marcher sur le Capitole. Des centaines de manifestants ont donc pris d’assaut le bâtiment emblématique de la démocratie américaine. Ils ont pénétré jusque dans les salles où étaient réunis les élus et saccagé certains bureaux. Après cinq heures de chaos, les forces de sécurité ont réussi à ramener l’ordre, mais l’émeute a fait quatre morts: une femme abattue par la police et trois autres personnes décédées dans des…