Zanzibar, refuge de Suisses en temps de pandémie
Alors que la Covid-19 met la culture et les contacts humains à l’arrêt en Europe, de jeunes Suisses sont venus à Zanzibar poursuivre leur projet artistique ou humanitaire. Reportage. Dans les ruines du Mtoni palace, un palais en bord de mer près de Stonetown bâti par le premier sultan de Zanzibar, de jeunes Tanzaniens chantent et dansent au milieu des colonnes en ruine, pendant qu’un cameraman tourne le clip vidéo de leur dernière chanson. Au loin, le grondement de l’orage vient ajouter une touche de basses imprévue. Le lieu est magnétique. À quelques centaines de mètres de là, deux trentenaires zurichoises sont venues tourner le vidéoclip de Jasmin Feierabend, une chanteuse confirmée en Suisse alémanique. «À Zurich, j’ai une entreprise de restauration, je fais de la street food et de la musique, mais avec le coronavirus tout est annulé, alors j’ai décidé de venir en Tanzanie, car c’est l’un des seuls pays au monde où il n’y a pas de test», m’explique Jasmin, en pleine préparation.