Le consentement au don d’organes, un lourd poids pour les proches
Face à la pénurie d’organes pour les transplantations, un projet de loi, débattu en ce moment, voudrait réformer le modèle de consentement en Suisse afin que chaque personne soit présumée donneuse. Des questions éthiques se posent. La vie de Ruth Allimann a basculé quand Stéphane, son fils de 23 ans, a tenté de mettre fin à ses jours. C’était il y a 25 ans, mais l’évocation de ce drame est toujours douloureuse. Stéphane n’est pas décédé sur le coup; son geste a en revanche irrémédiablement endommagé son cerveau. «J’ai dû demander à l’infirmière de le débrancher», raconte la septuagénaire à swissinfo.ch. A Bâle, où le jeune homme était hospitalisé, la famille a alors été reçue par le médecin pour aborder la question du don d’organes. A l’époque, les transplantations étaient encore une technique récente. Les parents n’avaient pas de position sur le sujet et n’en avaient jamais parlé avec leur fils. Dans leur cas, la réponse est venue spontanément. «Mon mari et moi avons dit oui à…