Les effets pervers d’une abolition par le haut du travail des enfants
L’échec d’un accord clé sur la fin du travail des enfants dans l’industrie du cacao soulève le débat. Et si les normes internationales sur le travail des enfants aggravaient, dans les faits, les conditions de vie des enfants? Samuel Obini, 11 ans, Ghanéen (personnage fictif basé sur des témoignages d’ONG et d’observateurs au Ghana), est doucement réveillé par sa mère à 6 heures du matin. Après un petit déjeuner composé de bouillie de maïs, il se rend sur le terrain familial de deux acres pour participer à la récolte des cabosses, les fruits du cacaoyer. Pendant les trois mois que dure la saison des récoltes, Samuel abandonne l’école pour aider sa famille à gagner suffisamment d’argent pour payer ses études. Ses deux frères aînés ont quitté la maison pour chercher du travail dans la ville de Kumasi. Ses deux jeunes sœurs sont encore trop petites pour lui donner un coup de main. Ses parents, eux, n’ont pas d’argent pour embaucher des ouvriers. Le travail doit être fait à la main…