Violences conjugales : des logements à disposition des victimes
Le 18 juin 2021, le fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI) et la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) ont signé une convention. Celle-ci offre notamment une solution d’hébergement de transition à des victimes de violences conjugales dans l’attente d’un logement pérenne.
Dans le cadre de sa politique d’investissements socialement responsables, et afin de concrétiser l’un des engagements figurant dans la convention signée avec l’État pour la période 2020-2022, le fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI) s’est engagé à mettre à la disposition d’une ou plusieurs associations adhérentes à la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) des appartements vacants de son parc immobilier à des conditions locatives préférentielles.
Ces logements constitueront une solution d’hébergement de transition pour des femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants, dans l’attente d’un hébergement pérenne.
Le 18 juin 2021, Frédérique Calandra, déléguée interministérielle à l’aide aux victimes, a assisté à la signature des deux textes précisant ce partenariat, en présence de Julien Rencki, directeur général du FGTI, de Françoise Brie, directrice de la FNSF, et Carole Keruzore, directrice de l’association Libres terres des femmes, adhérente à la FNSF.
Les deux textes présentés lors de cette signature étaient les suivants :
> une convention bipartite entre la FNSF et le FGTI, articulée autour de trois axes :
concourir à la protection, à la sécurisation et à la reconstruction personnelle des femmes victimes de violences et de leurs enfants ;
améliorer les connaissances réciproques des collaborateurs des deux organismes sur les dispositifs de prise en charge et d’indemnisation des femmes victimes de violences ;
coopérer en matière de recherche et d’innovation au service de la prise en charge des femmes victimes de violences.
La FNSF regroupe 73 associations spécialisées réparties sur l’ensemble du territoire, qui accompagnent plus de 35.000 femmes victimes et hébergent 3.000 femmes et leurs enfants. Ces associations proposent un accompagnement spécialisé et professionnel qui prend en compte toutes les conséquences des violences, en termes de santé physique et psychique ou sur le plan social, économique comme juridique.
> une convention tripartite entre la FNSF, le FGTI et l’association Libres terres des femmes
L’association, affiliée à la FNSF, a été fondée en 2006. Elle intervient dans l’est parisien et vient en aide chaque année près de 550 femmes victimes de violences conjugales. Disposant d’un agrément d’intermédiation locatif, elle sera locataire des logements proposés par le FGTI, qu’elle sous-louera aux femmes victimes de violences conjugales.
Frédérique Calandra, engagée dans la lutte contre les violentes faites aux femmes avec son équipe, salue cette initiative qui témoigne des synergies pouvant émerger entre deux acteurs mobilisés aux côtés des victimes de violences conjugales, dont les interventions (mise à l’abri, logement, accompagnement et indemnisation) sont complémentaires et essentielles pour concrétiser l’action du Gouvernement en la matière.