Giacometti, communiste mais surtout libre
Une exposition au Musée de la Libération à Paris montre les portraits par l’artiste suisse d’un grand résistant communiste. Retour sur une année très Giacometti, en France et ailleurs. Après les années de guerre passées en Suisse, Alberto Giacometti rentre à Paris en septembre 1945, où il retrouve son petit atelier encombré de la rue Hippolyte-Maindron. «Depuis ma dernière lettre il s’est passé pour moi tant de choses qui m’ont empêché de vous écrire et de faire quoi que ce soit», écrit l’artiste grison à sa future épouse, Annette Arm. «J’ai travaillé comme jamais de ma vie depuis 15 jours j’ai travaillé jour et nuit de je continue. Je ne m’intéresse plus à rien d’autre et je ne lis plus les journaux.» Son ami, le poète communiste Louis Aragon, l’a présenté à Rol-Tanguy, l’homme du moment à Paris. Héros de la Résistance, responsable des Forces françaises de l’Intérieur pendant la Libération de la capitale, le colonel Rol se prête volontiers à d’interminables séances de pose avec…