Le rôle des «amis de la Suisse» à Bruxelles? Surcoté
Focalisée sur sa stratégie et ignorant l’évolution des pouvoirs au sein de l’Union européenne, la Suisse s’est engagée dans une impasse avec l’UE. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis est attendu de pied ferme lundi à Bruxelles. Analyse. Dans le cénacle européen, la réputation de la Suisse n’est plus à faire. Elle souhaite participer au marché unique tout en préservant son indépendance politique et juridique. En bref, picorer ce qui lui convient («cherry picking»), dit-on à Bruxelles. En mai dernier, Berne a rompu ses négociations en vue d’un accord-cadre avec l’UE. Mais de l’avis de beaucoup en Suisse, les relations avec Bruxelles devraient cependant s’arranger à terme, sur fond de bonne volonté. «En optant pour l’accord-cadre, le Conseil fédéral a agi en conformité avec sa tradition dans le dossier européen, soit en voulant le beurre et l’argent du beurre», estime l’historien suisse Bastien Nançoz, auteur d’un ouvrage sur l’amitié qu’entretenait jadis l’ancien président français…