Ignazio Cassis, un homme à l’image de la Suisse
Le ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, sera le président de la Confédération l’an prochain. Le Tessinois a mis du temps à prendre ses marques dans ses nouvelles fonctions et semble isolé au sein du Conseil fédéral. Ses succès sont peu visibles et le dossier européen est enterré. Au-delà des critiques, son parcours en dit long sur le fonctionnement de la Suisse. «Flexible», «inconstant», tels sont les qualificatifs que les politiciennes et politiciens suisses attribuent à Ignazio Cassis. D’autres le considèrent «versatile» ou «maladroit». Des mots qui ne sont pas nouveaux et qui lui collent à la peau. De l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par le centre, c’est ainsi qu’on le caractérise dans la Berne fédérale. Au sein des principaux partis du pays, les spécialistes de la politique extérieure se montrent critiques. Un socialiste qui, comme beaucoup, ne souhaite pas être cité nommément, déclare à propos d’Ignazio Cassis: «Il vous donne raison et fait ensuite…