La Suisse peut-elle défendre ses idéaux au Conseil de sécurité de l’ONU?
Dans sa candidature pour un siège temporaire au Conseil de sécurité de l’ONU, la Suisse place les droits de l’humain au centre de ses préoccupations. Mais peut-elle vraiment amener sa politique en la matière au sein du plus puissant organe de décision de l’ONU — les yeux dans les yeux avec la Russie et la Chine? Les expertes et experts en doutent. Voir des portes s’ouvrir, renforcer son réseau de relations, gagner des partenaires pour ses propres intérêts, obtenir l’un ou l’autre siège dans un organe de l’ONU: telles sont les attentes réalistes qu’un pays membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU peut nourrir. L’influence réelle sur l’agenda de l’ONU est de toute façon limitée, à titre purement préventif — entre autres causes, le droit de veto qui n’appartient qu’aux cinq pays membres permanents, à savoir les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne. Des paroles courageuses Il semble donc courageux que la Suisse, candidate à un siège pour les…