Pascale Baeriswyl: «La Suisse continuera à être perçue comme un bâtisseur de ponts crédible et neutre»

Depuis les sanctions prises contre la Russie, on entend dire à l’étranger que la Suisse a abandonné sa neutralité. Un malentendu? Nous avons posé la question à Pascale Baeriswyl, cheffe de la Mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies. swissinfo.ch: À l’étranger, la décision de la Suisse de participer aux sanctions contre la Russie a été interprétée comme un abandon de la neutralité. Est-ce un malentendu que vous avez dû clarifier ces derniers jours? Pascale Baeriswyl: Il est normal que les connaissances sur la neutralité suisse ne soient pas très élevées. Nous devons régulièrement expliquer notre neutralité, qui est différente de celle de la Croix-Rouge internationale, par exemple. Cela fait partie de notre travail quotidien. Mais oui: dans le contexte international actuel, très tendu, nous le faisons plus souvent qu’avant. Mais apparemment, la Suisse n’est plus perçue comme neutre par l’étranger. La Russie l’a placée sur la liste des «pays inamicaux». La…