Réinsertion professionnelle des personnes sous main de justice

Le 15 mars 2022, les ministères de la Justice et du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion ont signé à Amiens un programme d’action conjoint visant à accompagner la réinsertion professionnelle des personnes sous main de justice et lutter ainsi contre la récidive.

 

 

Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti et Brigitte Klinkert, ministre déléguée chargée de l’Insertion, se sont rendus à la maison d’arrêt d’Amiens pour signer une feuille de route pour les années 2022-2023 renforçant ainsi la coopération entre les ministères de la Justice et du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.

Cette feuille de route conjointe vise à développer les compétences des personnes placées sous main de justice, mineures comme majeures, par la formation, le travail et l’accompagnement à la réinsertion. Elle engage les deux ministères à un plan d’actions qui s’articule autour de quatre axes :

développer le parcours de formation et le parcours professionnel des personnes détenues pendant leur peine ;

anticiper et préparer à la sortie de détention ; 

poursuivre l’accompagnement à la sortie et inciter les entreprises à s’engager sur le sujet ;

améliorer la prise en charge spécifique du public mineur.

« C’est une feuille de route ambitieuse, à la hauteur des enjeux. Il s’agit d’offrir à chacun une seconde chance, au bénéfice de la société dans son ensemble », a expliqué Brigitte Klinkert.

 

 

L’insertion professionnelle pour lutter contre la récidive

À l’occasion de ce déplacement, les deux ministres ont également inauguré la structure d’insertion par l’activité économique (SIAE) portée par l’association Wallbreaker. Cette nouvelle SIAE propose, comme les 14 autres déjà implantées en détention, à des personnes détenues de suivre un parcours de formation et une mise en situation de travail ainsi qu’un accompagnement professionnel et social avec pour objectif leur insertion ou réinsertion en sortie de détention.

 

 

À Amiens, ce sont six personnes détenues qui vont être ainsi formées et accompagnées durant six mois par l’association Wallbreaker qui propose des activités de reconditionnement de produits électroménagers. « L’insertion professionnelle des personnes sous main de justice est un facteur essentiel de sortie de la délinquance », a insisté le garde des Sceaux.