La Suisse et l’argent sale des dictateurs
Pendant longtemps, la Suisse a été considérée comme un refuge pour les capitaux en fuite de nombreux dictateurs, notamment en raison du secret bancaire. Ce n’est qu’en 2016 qu’elle a édicté une loi sur le blocage et la restitution des valeurs patrimoniales d’origine illicite. Depuis, elle est considérée comme un leader dans la lutte contre les avoirs de potentats. Retour sur les principales affaires de fonds sulfureux. Dans les pays en développement, 20 à 40 milliards de dollars disparaissent chaque année dans les poches de fonctionnaires corrompus, selon la Banque mondiale. La Suisse, l’une des plus grandes places financières offshore, a longtemps été un lieu privilégié pour l’argent douteux. Consciente que cette situation ternissait son image, elle a progressivement, dès 1986, introduit des mesures contre les avoirs illégaux de potentats. Aujourd’hui, elle joue un rôle de premier plan dans la confiscation et la restitution de tels fonds (Asset Recovery). Malgré cela, le pays est…