Une cyberattaque peut-elle être un crime de guerre?

Les dommages causés par les cyberattaques dans le cadre de la guerre en Ukraine font pâle figure en comparaison des atrocités commises sur le terrain. Cela ne signifie pas pour autant que les civils sont épargnés. Alors que la Russie lance son invasion de l’Ukraine le 24 février, une cyberattaque frappe le service d’Internet par satellite KA-SAT. Les communications militaires ukrainiennes sont perturbées. Mais l’attaque, attribuée par les autorités américaines à l’agence d’espionnage militaire russe, se propage vite au-delà des frontières de l’Ukraine. Des dizaines de milliers de personnes en Europe, de la France à la Pologne, perdent leur accès à Internet. Un mois après l’attaque, quelque 2000 éoliennes demeuraient hors ligne en Allemagne. Un jour plus tard, un poste de contrôle à la frontière entre l’Ukraine et la Roumanie est la cible d’un malware – un logiciel malveillant – conçu pour effacer des données informatiques. L’attaque ralentit le traitement du flux de réfugiés…