Quand la tempête «Gabriel» frappe la mer de Weddell
Au cours d’une expédition polaire comme celle à laquelle nous participons, les plans changent parfois rapidement. Même les projets de recherche les mieux conçus peuvent être bouleversés par la météo ou d’autres facteurs externes. Dans l’océan Austral, ces changements peuvent être rapides; nos plans ont été déjoués à plusieurs reprises alors que nous affrontions les unes après les autres des zones de basse pression météorologique. À bord du brise-glace Polarstern, notre météorologue donne aux différentes zones de basse pression que nous rencontrons le nom des personnes qui se trouvent sur le navire, à notre plus grand amusement. Mon homonyme s’est avéré être l’une des tempêtes les plus fortes jusqu’à présent: «Gabriel» a soufflé jusqu’à 150 km/h et, en pleine mer, les vagues ont atteint une hauteur de 14 mètres. La tempête a été classée 12 sur l’échelle de Beaufort, soit la force d’un ouragan. Inutile de dire que dans de telles conditions météorologiques, il aurait été difficile de…