L’interdiction des robots tueurs se joue à Genève
La Suisse est à la pointe de la robotique et de l’intelligence artificielle, deux domaines de recherche dont les résultats peuvent servir à des fins tant civiles que militaires, mais aussi pour lesquels aucun contrôle n’existe à l’international. Selon un rapport de l’ONU, le gouvernement libyen s’est servi, durant la guerre civile en mars 2020, d’un quadricoptère Kargu-2. Ce drone a «chassé» une cible humaine sans en avoir reçu l’ordre. Pour la première fois, une arme mortelle autonome – un robot tueur – était utilisée. Ces systèmes d’armes, développés grâce à la robotique et à l’intelligence artificielle (IA), se passent de toute intervention humaine. Les drones autonomes, par exemple, sont programmés pour se rendre à une position donnée, sélectionner un objet et éliminer une cible, sans qu’un humain les contrôle. L’incident en Libye le prouve, les robots tueurs peuvent agir de façon autonome. Contrairement aux armes de destruction massive, il n’existe pas de traité ou de régime…