La Chine redessine les rapports de force au Conseil des droits de l’homme
Malgré les efforts des pays occidentaux et des ONG, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a refusé de débattre de la situation dans le Xinjiang, en Chine. Une position qui porte atteinte à la crédibilité de l’organe chargé de la protection des droits humains partout dans le monde. Analyse. Le 6 octobre, le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU à Genève a rejeté un «projet de décision» historique visant à ouvrir un débat sur la situation des droits humains dans la province chinoise du Xinjiang. Le CDH n’avait encore jamais, en 16 ans d’existence, pris pour cible un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. À l’approche du vote, la question était sur toutes les lèvres: le principal organe de défense des droits humains des Nations unies peut-il se mettre d’accord pour organiser un débat sur les violations présumées, qui, selon l’ONU, pourraient constituer des «crimes contre l’humanité», lorsque l’un des pays les plus puissants du monde, la Chine, est mis en cause?