La panique n’a pas grand-chose avoir avec les bousculades meurtrières
La nouvelle de la mort de plus de 150 personnes dans une bousculade lors d’une fête à Séoul a profondément bouleversé Claudio Feliciani. Le chercheur suisse vivant au Japon est spécialisé dans l’étude des mouvements de foule et la manière de les gérer. Interview. «On me dit souvent que je fais des recherches sur des choses inutiles alors qu’il y a des problèmes importants comme le changement climatique ou la famine en Afrique. Puis, pour une fois, il se passe quelque chose qui vous concerne. Vous pensez que vous auriez pu faire quelque chose pour l’éviter, mais vous ne l’avez pas fait. Cela vous fait vous sentir encore plus impuissant et inutile.» C’est ce que nous a écrit Claudio Feliciani en parlant de la tragédie qui s’est déroulée à Séoul le week-end dernier, lorsque plus de 150 personnes ont perdu la vie, écrasées par la foule dans le quartier d’Itaewon, célèbre pour sa vie nocturne animée, lors d’une fête d’Halloween. Claudio Feliciani est chercheur à l’Université de Tokyo.