Les Young Gods ou quatre décennies d’expérimentations électroniques
Comment sampler une progression d’accords, les transformer en loops, les mélanger avec du rythme et de la cadence, structurant ainsi un morceau de musique entièrement nouveau? Le groupe des Young Gods a découvert cette formule il y a près quarante ans et est devenu une icône mondiale du rock industriel. Aujourd’hui, les Suisses se tournent vers le minimalisme électronique. «Beaucoup de bruit. Beaucoup de corps. Une guerre à l’intérieur. Une guerre à l’extérieur», crie Franz Treichler, tandis que la batterie tape à 300 bpm jusqu’à l’entrée des loops de guitare et des bruits de tir. Le 24 mai 1985, lorsque les musiciens des Young Gods allument leurs amplificateurs au New Morning, une salle de concert située dans une centrale électrique désaffectée sur les rives du Rhône à Genève, le son frappe comme un marteau, explosant dans les oreilles du public. C’est un style encore jamais entendu en Suisse et qui va marquer l’histoire de la musique. Envoyé n’est pas une ode à la montagne…