Comment la Suisse peut contribuer à rendre l’ONU à nouveau crédible
Début 2023, la Suisse occupera pour la première fois un siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Un vrai défi. Mais la Suisse a des atouts dans sa manche pour promouvoir paix, sécurité et réformes au sein de l’appareil onusien. Dès janvier prochain et pour deux ans, la Suisse siégera en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, un organe composé de quinze membres. Mais au contraire des cinq membres permanents du Conseil (Russie, Chine, États-Unis, France et Grande-Bretagne), elle ne disposera pas de droit de veto. Alors que cette institution a été instaurée pour assurer la paix et la sécurité dans le monde, sa crédibilité est aujourd’hui mise à rude épreuve face à une guerre en Ukraine qui s’éternise, Moscou ayant usé de son droit de veto pour bloquer toute résolution condamnant cette invasion. Dépourvue de droit de veto, la Suisse pourra-t-elle aider à des réformes? Professeur honoraire à l’Institut universitaire des hautes études internationales de…