Un philosophe suisse voit l’œuvre de sa vie spoliée en Chine

L’adage qui dit que philosophie n’est que sagesse peut s’avérer fragile. Après avoir consacré sa vie à la pensée chinoise, le professeur suisse Iso Kern a eu la mauvaise surprise de voir son œuvre être spoliée en Chine… par un disciple. À 85 ans, le philosophe Iso Kern a l’habitude d’écrire parfois encore jusqu’à sept heures par jour dans sa maison en bois érigée sur les fondations d’une vieille ferme de la commune de Krattigen, dans l’Oberland bernois. Au bord du lac de Thoune, entouré de livres, Iso Kern vit éloigné des vicissitudes urbaines. Seuls une radio antédiluvienne, un vieux téléphone à fil et une adresse électronique le relient encore au monde extérieur. À entendre sa femme d’origine chinoise, Iso Kern s’est immergé dans un univers empli de philosophie. Il y a vingt ans, à sa retraite, ce professeur émérite a décidé d’occuper cette demeure à mille lieues des bouleversements du monde. Il pensait y couler des jours paisibles avant qu’un événement ne vienne le bouleverser.