Une aventurière suisse imaginaire, plus vraie que nature
Dans «Constance. Un itinéraire vers la liberté», l’autrice romande Lise Favre imagine le destin d’une jeune fille vaudoise, intrépide et intelligente, symbole d’une féminité battante au début du 20e siècle. Son livre, écrit sous forme de journal intime, évite l’écueil du militantisme. Une fiction sur fond de vérité historique. Son héroïne? Constance Girod, qui a des points communs avec des voyageuses, journalistes et femmes de lettres suisses, dont Isabelle Eberhardt, Anne-Marie Schwarzenbach ou Ella Maillart. Un trait la distingue néanmoins de ces trois personnes: elle n’a jamais existé! Contrairement à ces pionnières, qui ont écrit à leur manière l’histoire d’une société féminine helvétique curieuse et intrépide, Constance est un personnage de papier, mais tellement vraisemblable qu’on a de la peine à penser qu’elle sort de l’imaginaire de Lise Favre, ex-notaire vaudoise, qui publie donc chez Cabédita Constance. Un itinéraire vers la liberté. Née en 1885 et décédée en 1940…