Attention à ne pas souiller de précieux échantillons du sol

Être microbiologiste sur le terrain constitue une véritable plongée dans l’inconnu, l’invisible et le complexe. Mais une chose est immuable: pour étudier les créatures invisibles, mais néanmoins vitales du sol, il faut à tout prix éviter de contaminer les échantillons. Pour ce faire, nous devons d’abord séparer les microbes du sol de la toundra de tous les autres microbes qui pourraient se trouver sur l’équipement ou dans d’autres parties de l’environnement: excréments de rennes, microbes présents dans le sol précédemment échantillonné – ou microbes rampant sur nous, les scientifiques. Les êtres humains sont densément couverts de toute une variété de micro-organismes. Saviez-vous que les microbes provenant de la plaque dentaire d’Antonie van Leeuwenhoek, un microbiologiste néerlandais du XVIIe siècle, furent parmi les premiers à être découverts et étudiés au microscope? Pour étudier uniquement les microbes indigènes du sol du Svalbard, nous avons toujours dû réduire au minimum…