La position ambiguë du «chien de garde» de la Suisse à l’ONU
La Suisse veut prendre en compte la voix de la société civile au Conseil de sécurité des Nations unies. Un réseau critique reçoit de l’argent directement de l’État. Fait étrange: l’État figure également sur la liste des membres de ce réseau, par le biais du ministère des Affaires étrangères. «Nous attendons de la Suisse qu’elle poursuive une politique active et ambitieuse dans le sens de la Charte de l’ONU, sur la base de l’article 54 de la Constitution fédérale», écrivait le «réseau multilatéralisme», dans un communiqué de presse diffusé en janvier. L’article 54 de la Constitution fédérale stipule que la politique étrangère de la Suisse s’engage «à soulager les populations dans le besoin et à lutter contre la pauvreté, à promouvoir le respect des droits de l’homme et de la démocratie, à favoriser la coexistence pacifique des peuples et à préserver les ressources naturelles». À la fois juge et partie Au sein de ce réseau, on craint apparemment que ces nobles objectifs soient…