Le guerre des femmes ukrainiennes
Elles portent le poids de la guerre et défendent leur pays. Trois Ukrainiennes qui vivent à Genève témoignent. Le voyage de Kiev à Genève nécessite le passage de sept contrôles de police et la traversée de trois zones dangereuses. Tatiana l’a réalisé en moins de 48 heures. «250 euros, et j’étais en Suisse», déclare la grande femme blonde de 55 ans avec un sourire. Un sourire qui cache une terrible souffrance. C’est déjà la deuxième fois que Tatiana doit fuir sa patrie. En 2009, elle a quitté sa région natale du Donbass pour Kiev. Elle y a travaillé comme enseignante de langue et de littérature russes. Après l’éclatement de la guerre, elle est partie. Elle vit désormais en Suisse. L’Ukrainienne cite des auteurs russes classiques. Cela peut étonner les Occidentaux et choquer les Ukrainiennes et Ukrainiens: Tatiana aime parler russe. Cela lui a valu d’être qualifiée de traîtresse à la patrie par une compatriote à Genève. Froidement. «Mon opinion sur la guerre n’est pas celle que…