Quand le franc a dû apprendre à flotter

En 1973, l’étalon-or a été définitivement abandonné, les taux de change ont perdu leur stabilité et la Suisse a dû s’adapter. Au début de cette année, la Banque nationale suisse (BNS) a annoncé un déficit record de 132 milliards de francs. Elle l’a accumulé dans sa lutte contre l’appréciation du franc, notamment parce qu’elle a dû acheter des devises étrangères pour contrer une ruée vers sa monnaie. La forte dépendance de l’économie suisse vis-à-vis de sa banque centrale est historiquement nouvelle. Elle a commencé en janvier, il y a 50 ans, lorsque la Suisse a dû dire adieu aux taux de change fixes. swissinfo.ch s’est entretenu avec deux historiens à propos de ce bouleversement. L’adieu à l’or Les historiennes et historiens qualifient les années qui séparent 1945 du milieu des années 1970 de «miracle économique», un miracle qui s’est terminé du jour au lendemain avec l’effondrement du système monétaire international de Bretton Woods. Les accords de Bretton Woods, adoptés en…