La Suisse au secours de sa flotte marchande
Pays sans débouchés maritimes, la Suisse possède depuis 1942 une marine commerciale qui arbore le pavillon national. Mais elle compte de moins en moins de cargos: 14 aujourd’hui contre 50 il y a 6 ans. Berne compte freiner sa disparition grâce à une nouvelle stratégie. Ils sont longs comme deux terrains de football, comptent vingt membres d’équipage et portent des noms bien suisses, comme «Lavaux», «Lausanne», «Romandie» ou «Vully». A leur poupe, un pavillon suisse affiche la couleur, celle de la neutralité helvétique. C’est dans l’optique de se prémunir des attaques ennemies en temps de guerre que le pavillon suisse a été créé par le Conseil fédéral le 9 avril 1941. Auparavant c’étaient des cargos grecs qui assuraient l’approvisionnement en céréales, fer ou charbon via le port de Gênes et ensuite par le rail ou la route. L’objectif était alors de garantir le ravitaillement de la Suisse face aux attaques des sous-marins allemands. Leur port d’attache devait être à Bâle, sur le…