Comment les universités suisses s’attaquent au harcèlement sexuel

Le mouvement #metoo a poussé les universités à prendre des mesures face au harcèlement sexuel. Mais les élèves et le personnel des universités suisses estiment qu’elles doivent en faire davantage. Professeure d’astrophysique à l’Université de Genève, la Française de 57 ans Corinne Charbonnel a trouvé le courage de partager sa douleur en juin dernier à Genève, lors d’une conférence sur le harcèlement sexuel dans le monde universitaire. Devant un public attentif et presque exclusivement féminin, sa voix s’est fendue en évoquant ce que certaines chercheuses ont dû endurer au cours de leur carrière. Corinne Charbonnel a endossé le rôle de mentor pour d’autres femmes scientifiques il y a dix ans. Depuis, elle a soutenu une soixantaine de mentorées à différents stades de leur carrière, des doctorantes aux jeunes professeures. «Les femmes s’inscrivent aux programmes de mentorat parce qu’elles veulent faire carrière dans le monde universitaire, pas parce qu’elles ont des problèmes»…