Comment un triumvirat suisse a forcé UBS à sauver Credit Suisse
L’absorption de Credit Suisse par son rival UBS s’est faite rapidement et sous pression des autorités. Le quotidien économique et financier britannique Financial Time nous livre ici un récit détaillé des événements. L’appel d’urgence des autorités suisses est arrivé jeudi à 16h00. Le turbulent président du conseil d’administration de la banque UBS depuis bientôt une année, l’Irlandais Colm Kelleher, avait prévu de célébrer vendredi dernier la Saint-Patrick, la fête nationale irlandaise. Et d’assister le lendemain dans un pub de Zurich au match de rugby Irlande-Angleterre du Tournoi des Six Nations, où son pays visait le titre. Mais dès vendredi déjà et avant de répondre au moindre appel, il savait que ses chances de passer un week-end relaxant seraient contrariées. En effet, la tourmente qui allait emporter Credit Suisse, mouton noir de la place bancaire européenne et concurrente directe d’UBS à Zurich, allait atteindre son pic après trois ans de scandales et de turbulences.