Face au manque de financement pour le Yémen, les humanitaires doivent faire des choix difficiles

Le Yémen reste l’une des pires crises au monde, mais le financement des opérations humanitaires est en baisse. Alors que des espoirs de paix naissent, les organisations d’aide mettent en garde contre les conséquences de ce sous-financement. Vendredi débute une vaste opération d’échange de près de 900 prisonniers issus de la guerre civile qui ravage le Yémen depuis plus de huit ans. Quelques jours auparavant, des responsables saoudiens et yéménites étaient réunis dans la capitale, Sanaa, pour des pourparlers en vue de mettre un terme aux hostilités. Si elles sont encourageantes, ces avancées ne permettront toutefois pas, dans l’immédiat, d’atténuer la crise humanitaire qui pèse sur le pays et pour laquelle les financements s’amenuisent. «Ce que notre personnel humanitaire devra décider, c’est quel camp nourrir, lequel ne pas nourrir, quelles familles recevront un abri, lesquelles seront mises de côté», déclare Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés…